Je revenais des montagnes furieuses-et-cracheuses-de-feu du Beor. Voir les éléments se déchaîner ainsi entraînait une profonde rage , une furie qui venait de très profond, d'un endroit très lointain enfouit en moi. Je me sentais si ... seule. Si libre, mais si seule.
Je rugis en atteignant le fleuve. Je me fichais que quiconque y soit présent, si il s'opposait à ce que j'atterrisse, il mourrait. Je n'ai pas vraiment faim, mais faire une exception ne me dérange aucunement. Je descendait en pic dans l'eau, crachant mes flammes bleutées, qui n'étaient pas bien développées, mais longeaient l'eau avant de s'éteindre, péniblement, de se soumettre au rythme calme et glacial de l'eau. Je plongeais dans l'eau. Mes sens étaient tous en éveil, et je contemplais les profondeurs du lac, paisibles en apparence, mais qui devaient cacher bien des secrets. On raconte qu'un dragonnier et son dragon-aux-écailles-de-saphir, les braves, ceux qui tuèrent Galbatorix lui-même, vinrent un jour se baigner ici. Ce lieu chargé d'histoire me rendait fière pour tous les dragons. Je remontais à la surface, allant marcher sur les berges du Lac ; quand des pas et une odeur se firent entendre et sentir.
Je me stoppais, et fut prête à réagir, à prendre mon envol. Je fermais mes barrières mentales ; espérant ne pas avoir à trop m'en servir.